Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Edito

Bienvenue sur l'E-zine de L'EMPREINTE

Recherche

Archives

Liens

27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 08:52

BADEN BADEN

Les chemises boutonnées jusqu’au col et bien rentrées dans le pantalon, le look un peu intello bohème, les quatre musiciens de « Baden Baden » annoncent le ton de leur musique, très néo-british. Influence rock anglo-saxon oblige, c’est dans des textes en Anglais que le groupe s’exprime principalement.

 

Et pourtant ils rappellent pendant le concert que « le français, c’est important». Ils ont ainsi joué pendant la soirée deux chansons « in French ». Leur musique est à leur image, propre et élégante. On ressent la nostalgie des mélodies et apprécie la poésie des textes.

 

On imagine facilement certaines de leurs chansons en fond sonore d’un Roméo et Juliette moderne. Tantôt très rythmées, parfois plus soft, les chansons ont ce quelques chose en commun, un écho du début à la fin. Un bon groupe qui devrait tout de même penser à éclater une guitare sur scène de temps en temps, histoire de se décoiffer.

 

par Mehdi Trabelsi

 

KAOLIN

À la suite de Baden Baden, nous arrive le groupe tant attendu : Kaolin. Un groupe composé de cinq membres dont un batteur, un bassiste et 3 guitaristes. Une composition différente de celle de la majeure partie des groupes actuels.

 

Avec leurs mélodies romantiques et baladeuses, et avec une pointe de rock, Kaolin nous emmène dans leur univers. Ils nous emportent petit à petit et nous transportent à travers leurs paysages, leurs images en nous faisant suivre leur regard.

 

Le public, bien que peu nombreux, était pourtant très présent. Avec une majorité d’adolescents et de jeunes adultes, l’ambiance était gaie et festive. Kaolin est un groupe qui témoigne de beaucoup de complicité et d’humour comme on a pu le constater lors d’un « petit problème technique » très vite réparé par l’équipe de l’Empreinte.

 

En guise de rappel, le public a pu apprécier une reprise des Black Eyed Peas et leur fameux « Partons vite. » Des textes qui parlent de nous, un rythme et une guitare qui ne sont pas de trop, la simplicité des accords et la délicatesse des arrangements sont les atouts majeurs de ce groupe.

 

par Emma Head

Partager cet article
Repost0
24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 08:56

ss177bC’est « Alex et sa guitare » qui assurait le première partie ce soir. Ton décalé, caustique et parfois sarcastique, Alex qui pose en tenue d’Adam sur la pochette de son album, amuse et s’amuse. Il ne lui faut que quelques minutes pour conquérir un public avant tout venu pour Zaz et qui le découvre ce soir-là. Incisif et drôle, il s’en prend entr’autres à la Star Academy, ponctue ses intermèdes de remarques percutantes et conclut son tour de chant avec une parodie très réussie de « Je veux », le tube de Zaz qui va lui succéder sur scène. On a ouï dire que la version jouée sur scène a été édulcorée par rapport à celle envisagée au départ… Un artiste rafraîchissant et original !

 

ss178bMais la plus attendue de la soirée, c’était Zaz bien sûr qui jouait à guichet fermé! La scène de l'Empreinte s'était transformée: ambiance manouche et cosy. Des lustres illuminaient de manière tamisée les instrumentistes. Cela annonçait la couleur de la soirée! Accompagnée d'une contrebasse, d'une guitare, d'une batterie et d'un clavier, Zaz nous surprend avec sa voix rauque et son phrasé groovy. Profitant de l’engouement suscité par le film « La Môme » qui rendait hommage à Edith Piaf, Zaz s’impose en recréant cette ambiance piano bar et nous oublions presque que nous sommes dans une salle de concert. L'énergie et l'émotion qui tour à tour se dégagent de la scène rendent compte de l’alternance entre chansons douces voire mélancoliques et chansons plus dynamiques.

 

Entre plusieurs de ses chansons, Zaz en profite pour faire un clin d'oeil à sa première partie : Alex et sa guitare puisqu’elle reprend le signe "Métal" pour que le public pousse un gros cri rauque à chaque fois qu'elle fait ce signe. Pas rancunière, Zaz ? Mais outre ce côté presque agressif, la douceur et le calme de Zaz reprend toujours le dessus comme lors d'une chanson où elle invite un public enthousiaste à fermer les yeux afin de mieux s'imprégner dans son univers soul et jazzy. On hésite néanmoins à parler de réelle richesse et de diversité musicale tant l’ensemble nous a semblé répétitif à la longue.

 

Mais pour le public charmé, aucun atermoiement ! Zaz, c’est un voyage à travers le temps, et plus précisément aux années Piaf. En guise de rappel, deux dernières chansons plutôt douces qui auront fini de bercer un public émerveillé.

Partager cet article
Repost0
16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 08:48

ss167bDevil Driver, groupe de metal originaire de Californie, était de passage dans notre charmante ville de Savigny-le-Temple pour pousser leurs hurlements, leurs riffs démoniaques ainsi que leurs furieux rythmes de double grosse-caisse.

Le concert a commencé à 19h30 avec comme premières parties 36 Crazyfirst, Guest et Breed 77.

Devil Driver à bien fait languir son public venu en masse pour l'applaudir. Nous connaissons bien évidement la légendaire réputation de ce groupe ayant organisé le plus grand Circle Pit de l'histoire au Downland Festival avec plus de 2000 personnes.

Cette réputation à été honorée par les spectateurs qui n'ont pas eu froid aux yeux lorsque le chanteur Dez Fafara en arrivant sur scène à déclaré " In California, people are very crazy and you ? Are you demons ? Ready for the Circle Pit ?! " (En Californie, les gens sont des dingues, et vous? Êtes-vous des démons? En avant pour le Circle Pit.)

 

Le concert débuta sur I Could Care Less, morceau phare du groupe. Nous avons eu la chance d'entendre des titres les plus connus comme Before The Hangman's Noose ou encore Hold Back the Day.

À la fois créatif et spectaculaire, Devil Driver mérite d'être félicité pour leur originalité ainsi que leur créativité donnant un nouveau visage au metal.

Beaucoup de personnes n’écoutant pas ce genre de musique pourraient imaginer qu’il ne s’agit que de bruit alors que chaque note est travaillée avec une précision d’horloger pour apporter un son bien particulier et spécifique à chaque morceau.

Partager cet article
Repost0
21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 17:30

ss170bLa première partie était assurée par YOM FROM MARS, un groupe français qui chante en anglais dans un esprit folk américain. Le groupe est composé de Yom, le chanteur à la guitare désaccordée et du "Révérend Flow" qui sert tour à tour de choriste et de percussionniste avec son tambourin. Le groupe a peiné à « chauffer » la salle archicomble de La Coupole. Les mélodies trop répétitives et les paroles parfois réduites à de simples onomatopées ne sont pas parvenues à dynamiser le public assis dans les gradins.

C’est un Tété élégant et motivé que nous avons vu ce soir. Il nous a communiqué sa bonne humeur. Grâce à cela, la bonne ambiance était au rendez-vous pendant plus de deux heures. Son énergie débordante portée par sa voix grave nous a transportés dans un univers poétique et dynamique. Ceux qui n’apprécient pas vraiment la langueur et le spleen de l’album pourront quand même aller le voir en concert puisque c’est tout autre chose ! De plus, sa complicité avec le public n’a fait que nous prouver qu’il est un artiste complet et extrêmement talentueux.

L’accompagnement musical était relativement limité: une contrebasse, une batterie et une guitare utilisée par Tété lui-même. Sur certains morceaux toutefois, Tété avait privilégié un simple accompagnement guitare pour un effet plus intimiste et  les musiciens s’effaçaient alors. Sur les morceaux où ils ont accompagné Tété, l’énergie et le dynamisme étaient décuplées. A la fin du concert on a même pu apercevoir une touche d'humour avec l'arrivée sur scène de casseroles utilisées comme percussions. Un clin d’œil à Stomp ? Pour conclure les musiciens ont su tout donné et le public leur en a été très reconnaissant.

ss169bDès son entrée sur scène, Tété se dirige vers ce public enthousiaste et frénétique venu en masse l’écouter. Il déambule sur scène, animée d’une énergie communicative et retourne de façon régulière au bord de la scène pour être au plus près de son public. Au cours du concert, il plaisante souvent avec celui-ci et se montre charmeur, drôle et complice. Il accepte  gentiment une sucette qu'une fan lui propose. Il fait fréquemment participer le public en le faisant chanter et frapper des mains. Vers la fin du concert, il a notamment quitté la scène pour descendre parmi son public accompagné de sa guitare. Ce que l’on voit rarement dans un concert, surtout dans une salle de cette taille. Tout en jouant et chantant, il est monté jusqu’au régisseur puis est retourné sur scène. Plusieurs minutes d’extase pour le public qui était comblé et satisfait de sa prestation. Un bémol tout de même qui contraste de façon assez nette avec ce débordement de générosité et d’attention manifesté pendant le concert pour son public : l’artiste n’est pas venu saluer ce public ultra-enthousiaste et lui a préféré la solitude dépouillée et nue des loges…

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 17:18

ss168bPourquoi avez-vous choisi un singe comme "marque de fabrique"?
Il vient d'une rencontre. On avait un concept, une image qui parlerait du comportement destructeur de l'être humain. Et là, on a rencontré un hacker américain appelé Stan. Il piratait des sites de pub et pendant quelques secondes, il mettait un petit singe qui disait aux clients de ne pas acheter le produit parce qu’il était fabriqué par des enfants par exemple. Lorsque nous avons vu ce singe, on l'a tout de suite aimé. On lui a  demandé si on pouvait l'emprunter. Il a accepté. En Allemagne, il était super connu puisqu'on le collait partout sur les murs. D'ailleurs lorsque nous avons sorti notre album, on nous a accusés de l'avoir volé, alors que c'était le notre. (rires)

Il y a eu un changement notable pendant la tournée, avec l’intégration d’un nouveau membre. De qui vient l'idée d'intégrer Samaha au groupe?
On voulait la faire venir dans le groupe depuis longtemps mais elle était en Angleterre. On a commencé a travailler les voix et les textes avec elle.

Comment l'avez-vous rencontrée?
On s'est rencontrés à Berlin, on a continué à s'envoyer des emails pour rester en contact. C’est elle la voix féminine sur les albums.

Y a-t-il eu des soucis d'intégration en particulier?
Non pas spécialement, on a eu un peu de mal à la faire entrer dans le groupe, elle hésitait beaucoup et elle avait ses propres projets en Angleterre. Mais dès qu’elle est rentrée en France, on l’a intégrée au groupe.

Quel a été le meilleur souvenir de votre tournée?
Les meilleurs? En fait, c’est tout le temps génial.

Le Bataclan à Paris?
En fait, le Bataclan, et toutes les dates de Paris sont assez stressants. Alors on stress beaucoup, puis après quand on voit les vidéos, on est très contents!

C’est Pamela Hute qui assurait votre première partie au Bataclan. Vous avez fait une excellentissime reprise de Song 2 de Blur ensemble sur le plateau de Taratata.
Ah merci!

Quand on l’a interviewée en mai, elle nous a confié que c’est elle qui avait proposé cette chanson mais qu’il avait fallu vous convaincre parce que vous n’étiez pas très chauds…
C’est tout à fait exact. On voulait faire « Personal Jesus » [de Depeche Mode]. Mais c’était elle l’invitée donc on a fini par accepter. Par contre, on ne voulait surtout pas faire une reprise à l’identique donc on a modifié tous les arrangements en s’inspirant de la chanson sur laquelle on était en train de travailler à ce moment-là.

Vous avez été nommés dans la catégorie "meilleure scène de l'année" lors des dernières victoires de la musique. Comment cela s'est-il passé?
Nous avons été contactés. En fait, c'est environ 3.000 professionnels qui sélectionnent des artistes vus en concert durant l'année. Il ne sont pas obligatoirement connus, puisque nous, par exemple, nous ne sommes pas vraiment connus du grand public. On était très heureux, ce qui est normal. D'autant plus que cela montre qu’il y a de la place pour d’autres artistes, qu'il n'y pas que de la place pour des artistes comme Calogero... C'est comme à la radio, maintenant, le choix est beaucoup plus large, ce ne sont pas forcément des groupes signés.

Le concert de ce soir est complet depuis déjà quelques semaines. Est-ce que cela a été une surprise ?
Cela fait  déjà quelques temps qu'il y a foule lors de nos concerts. Depuis que la radio a développé ces styles, il y a beaucoup plus de monde qui viennent nous voir. On est vraiment très contents mais en fait, pas trop surpris, puisqu'on s'y habitue. On est donc tous vraiment très heureux.

Avez-vous une préférence entre vos publics allemand et français?
Bein tu sais, à partir du moment ou l'on vient quelque part, on est content! Mais c'est vrai que lorsque qu'on fait des show-cases ou alors des premières parties en Allemagne ils ont tout de suite le smile, ils participent, tu vois qu'ils sont heureux d'être là. Alors que les Français, on sent bien qu'ils sont plus à l'écoute, enfin plus exigeants tu vois? Mais après ça dépend des endroits aussi, je repense à la Bretagne où ils étaient cools! C'était vraiment génial.
Et puis je me souviens d'une fois, en Belgique il y avait SKIP THE USE, qui sont nos grands copains qui passaient juste avant nous et en sortant ils nous ont dit "les gars ils sont mous du cul!" (sic) et c'est vrai qu'ils étaient là, ils regardaient mais c'est tout quoi..

Qui écrit vos paroles, d’où viennent vos idées?
Notre principe c’est de demander aux personnes que l’on rencontre par hasard d’écrire nos textes. Comme si je te demandais à toi de m’écrire un texte. On discute avec ces personnes-là. On obtient des paroles quelque peu maladroites parfois, mais c’est ça qui est génial ! On les modifie un peu, Sam aide pour la syntaxe en anglais et voilà !

Dans quelle langue préférez-vous chanter, anglais ou espagnol?
La langue donne une couleur au son et on refuse de chanter en français. En fait c’est parce qu’on ne sait pas le faire, il n’y a que Quentin qui sache le faire ! On aime le mélange anglais-espagnol, ça offre une jolie couleur. On a aussi pensé à l’allemand mais c’est plus difficile. L’anglais et l’espagnol collaient plus à notre musique.

Pourquoi ne chantez-vous pas beaucoup en français dans vos albums? Il n'y a que deux chansons dans le dernier : "Va te faire" et "A fleur depeau".
Parce que on ne sait pas le faire. Trouver des paroles et une voix qui colle en français, c'est assez complexe. Je pense, personnellement, qu'il n'y a que Cantat [i.e., chanteur de Noir Désir] qui sait bien le faire. Cependant dans notre prochain album on va mettre plus de titres en français. Et on garde le même principe, on va demander à des gens rencontrés par hasard de nous écrire des textes. Mais en français, c’est plus compliqué, il faut des rimes…

Qu’est-ce qui tourne en boucle dans vos mp3 ?
Dans tout le groupe, beaucoup de trucs. Pour ma part j’ai pas mal de Skip the Use, The Do.

Lors d’un de vos précédents concerts (30 avril au 112 à Terville), vous passiez beaucoup de temps avec Sam à filmer le groupe sur scène et à filmer le public. Vous ne le faisiez pas en début de tournée.
Oui on a décidé de filmer toute la tournée. Pour nous, la vidéo est essentielle. On aimerait faire un site avec plein de vidéos. Le CD, c’est fini et tant mieux. Quel gaspillage! Les fans pourraient s’abonner aux sites de leurs artistes préférés pour un petite somme, 1€ par mois par exemple et avoir accès à des vidéos, etc.

Vous n’allez pas regretter la fin programmée du CD...
Non, c’est un tel gaspillage. C’est complètement absurde. Les gens achètent les CDs pour ensuite mettre les titres sur leur mp3.

Vous êtes partis en Allemagne, êtes passés plusieurs fois en France, maintenant que vous êtes là, comptez-vous rester?
On voulait s'barrer en Espagne, on avait le fantasme de voyager pour faire pleins de choses mais c'est dur quand on connaît personne. Parce qu'une fois que tu es arrivé là-bas tu es content, mais après tu vas pas très loin sans trop de contacts. On s'était dit : on a fait l'album de Berlin, l'album de Paris… On veut faire celui de Madrid!
Mais quand on a vu les deals des maisons de disques etc. on a dit non c'est mort on reste! Donc oui, on reste ici pour l'instant.

C’est la dernière date de la tournée ? Quels sont vos projets pour la suite?
Notre prochain album est déjà prêt et sortira en avril. On retourne en studio dans cinq jours pour enregistrer les douze titres. Jusqu'en mars, on aura très peu de repos! Notre idée, c’est de faire une vidéo pour chaque titre. Ça prend du temps! D’ailleurs ce soir, on va enregistrer une vidéo pour le prochain album! C’est notre surprise pour cette dernière date à l’Empreinte.

Quel est le titre de votre prochain album?
On ne l’a pas encore en fait. Généralement, c’est à la fin que ça se décide. Mais si vous avez des idées…

Faudrait écouter les douze extraits pour pouvoir suggérer un titre…
C’est vrai, vous avez raison. Mais je ne peux pas vous les faire écouter ou je suis mort… (rires).

Partager cet article
Repost0
31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 12:34

C’est avec Jul Erades que débute la soirée. Seul, simple et spontané, il interprète des ballades folk dépouillées et authentiques. Les titres « Until the end » et « Call me at 4 :04 » ont été particulièrement acclamés par le public.

Puis, c’est Yodelice qui prolonge le voyage et nous invite dans son univers qui rappelle les comédies burlesques américaines de Chaplin et Buster Keaton mais aussi l’esthétique sombre de Tim Burton. Vêtus de couleurs sombres et coiffés de chapeau noirs pour certains, Yodelice, Sébastien Grandcambe (violoncelle) et Xavier Caux (guitare) apparaissent comme des figures mélancoliques. Une larme dessinée sur la joue de Yodelice et sa maintenant célèbre guitare en forme de tête de mort complètent ce tableau. Mention spéciale néanmoins au batteur, Maxime Zampieri, qui portait une très « jolie » robe fleurie ! Rompant avec les codes esthétiques sombres, Zampieri annonce avec facétie, fantaisie et un soupçon d’autodérision un concert qui va se montrer plein d’énergie.

Ayant pu exceptionnellement assister aux balances du groupe, nous avions alors constaté une dynamique plus rock et un ton moins mélancolique que sur le CD « Tree of Life ». C’est lorsqu’ils interprètent « My Blood is Burning », « Wake Me Up » ou « Sunday with a Flu », que cette fougue est la plus sensible, appuyée par la complicité manifeste et la bonne humeur qui lient les différents membres du groupe. Pour autant, l’émotion est aussi très présente et la sensibilité toute en retenue de Yodelice affleure lors de l’interprétation de « Alone » ou « Insanity ». Se déguiser ne permet-il pas parfois de mieux se révéler?

Le violoncelle fait partie des éléments essentiels de cet univers singulier. Pas de basse comme chez Revolver. Le public est emporté par les magistraux solos à la guitare de ce musicien-magicien virtuose. Le groupe nous plonge ainsi dans un univers musical qui combine les genres pop, folk et rock comme pour mieux s’affranchir des modes actuelles et éphémères.

Yodelice a conclu ce voyage dans son monde imaginaire (n’est-il pas né à Spookland ?) en saluant avec insistance son public ainsi que L’Empreinte pour son accueil et pour cette salle qu’il a qualifiée à plusieurs reprises de « démente ».

Le chanteur au charisme certain s’est montré extrêmement disponible envers ses fans venus le féliciter et le remercier en fin de concert. Il a fait preuve devant eux de beaucoup de simplicité et d’humilité et s’est montré très facile d’accès (sauf pour l’interview que la maison de disques nous a refusée au dernier moment! Grrr).

 

Par : Margot Lusson, Aurélie Tran, Emma Head, Mélanie Bottin et Marie Ranieri

Partager cet article
Repost0
4 avril 2010 7 04 /04 /avril /2010 14:52

ss145bComment trouves-tu l'inspiration pour tes textes ?

Je prends ce qui déborde. C'est ce qui vient. Je ne choisis pas le sujet. Ça peut partir d'une phrase, en anglais ou en français, d'un mot, d'un sentiment. C'est ce qui vient dans l'instant.

 

Avais-tu déjà écrit des textes pour cet album ou les as-tu écrits pour l'album?

J'avais déjà fait un disque donc j'en avais en réserve. Mais sinon j'en ai écrit pour cet album. Parfois il y avait déjà la voix et la guitare, il ne restait plus qu'à ajouter des instruments.

 

Es-tu influencé par Brel ?

Je me sens influencé par Brel mais pas forcément dans sa logique. Je ne cherche pas à faire pareil. Quand j'ai un doute sur des paroles j'essaie d'entendre Brel chanter ces mots. Disons que j'aime ce qu'il a fait. Parfois je m'imagine une de mes phrases sortant de sa propre bouche, avec le son de sa voix. Et là, je me demande si ça sonne bien... parfois ça peut être vraiment mauvais. Alors Brel, pas vraiment. Et si tu m'avais parlé de James Morrison, j'aurais répondu la même chose. C'est mon propre style. Même si je ne peux pas nier les avoir écoutés.

 

Dans votre titre "Pas pour lui", il y a une répétition avec  "je le promets". Est-ce par défiance à l'égard du monde politique?

Huum. Je ne pourrais pas dire ça, parce que je n'ai pas les qualifications pour me le permettre. Dans ce morceau, je fais allusion, par exemple, au discours Ségolène / Sarkozy. Ils promettaient plein de choses, genre "je vous promets de repasser vos vêtements", ça n'a aucun sens et à moi, ils n'ont rien promis. Mais dans ce titre, je peux tout aussi bien parler d'amour. Chacun le prend comme il le veut!

 

Dans les chansons "Séquelles", "Emilie" ou encore "En chemin" tu évoques un amour passé. Es-tu hanté par cet amour?

En fait, je suis hanté par le sentiment magique que peut exercer l'amour sur moi, qu'un sentiment soit aussi fort pour quelqu'un c'est inexplicable.

 

Pourquoi évoques-tu la mort dans "Ethylotest" et "Belleville" ? Y as-tu songé ?

Ce n'est pas un choix, c'est quelque chose de présent en moi.

 

Est-ce quelque chose de présent encore aujourd'hui?

J'y pense encore.

 

Que représente la pochette de ton album?

Quedal, c'est un accord fait avec le graphiste. Il y a eu pleins d'autres suggestions et c'est la seule sur laquelle nous étions tous les deux d'accord. Bien sûr je peux te trouver une ou deux significations mais ça partirait dans la littérature.

Partager cet article
Repost0
2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 19:54

ss133bPouvez-vous vous présenter ?
Ambroise : Alors il y a Christophe au chant, à la guitare et à l’harmonica. Jérémie au chant, à la guitare et violoncelle ! Et moi, Ambroise, au chant et à la guitare.

Comment avez-vous été repérés pour faire votre premier album ?
Ambroise : Au début, nous enchaînions les concerts. Un ami nous a présentés à un directeur artistique qui nous a trouvés supers, puis on a eu un producteur au bout de six mois.

Qu'auriez-vous fait si vous n'aviez pas formé ce groupe?
Ambroise : Moi, de l'architecture.
Christophe : Du cinéma.
Jérémie : J'aurai été mal barré. Je fais du violoncelle depuis l'âge de six ans.

Cela n'a pas été dur d'associer le violoncelle à la batterie ?
Jérémie : Bien sûr que cela n'a pas été évident et que ce n'est pas un usage courant.
Ambroise : Le violoncelle nous servait à combler les vides, nous avons dû ruser pour créer tout un univers.

Vous formez un trio, est-ce que ça a toujours été le cas ? Y a-t-il eu des changements ? Et pourquoi ce nom, « Revolver » ?
Ambroise : En fait, à la base Revolver, c’était Christophe et moi. On écrivait les partitions, et rédigeait les paroles des chansons. Et on s’est rendu compte qu’il manquait comme un « chaînon manquant ».  Je connaissais Jérémie de notre école de musique, et nous l’avons « invité ». Puis après en concert, on a eu un batteur en plus. Pour le nom du groupe, c’est parti d’une affiche des Beatles que j’avais dans ma chambre et sur laquelle était écrit : « Revolver Session ». On aimait tous les trois.

Y a-t-il un leader dans votre groupe ?
Christophe : Non, il n'y a pas de leader, c'es en fait Ambroise qui a toujours eu tendance à parler plus. Nous marchons comme un groupe et tout se fait à trois. Nous faisons un travail de groupe.

Coté  paroles, elles sont toutes en anglais. Pourquoi ce choix ? Cela n’a-t-il pas posé de problèmes avec la production ?
Ambroise : Dès le début,  on nous a prévenus qu’avec le tout en anglais, ça allait être plus difficile, mais on a été chanceux. On est tombé sur un directeur artistique qui a accepté. De plus en plus de groupes français utilisent l’anglais. C’est venu très spontanément, c’est venu tout seul et on a aimé le rendu.

Vous chantez tous les trois, vous écrivez les paroles ensemble aussi ? 
Ambroise : C'est moi et Christophe qui avons écrit les paroles, Jérémie nous a rejoints après.

Est-ce toujours facile de travailler à trois ?
Ambroise : C’est à la fois pas simple et simple ! On a tous des idées différentes… Chacun doit donc défendre ses propres idées ! Et c’est pour cela qu’à la fin, il ne reste que les meilleures !

Qu'est-ce qui vous inspire, quels sont vos influences ?
Ambroise: Il y a en grande partie William Smith, un artiste des années 90-2000. Il est mort jeune, en 2003. C'est notre influence majeure, souvent dans nos mélodies ou bien même dans les paroles, il y a de petites pensées pour lui.

Comment définiriez-vous votre musique ?
Ambroise et Christophe: On la définirait comme une Pop de Chambre… C’est-à-dire, de la musique de chambre pop. Tout se fait plutôt en acoustique. Notre musique est une référence à la musique classique. Ce qu’il faut retenir, c’est que notre musique est vraiment acoustique tout en étant pop..

Selon vous, qu’est-ce qui vous démarque des autres groupes français, qui chantent eux aussi en anglais (Plastiscines, You and You) ?
Ambroise : En ce qui concerne les Plastiscines, on est trois gars !!!
Jérémie: … Le violoncelle !!! (Rires)
Ambroise : Non, sérieusement, je pense que ce sont nos influences, qui sont vraiment classiques... Nous sommes un groupe vocal à musique, mais avant tout, vocal ! Et en ce qui concerne You and You, je pense que notre travail ressemble plus. 

Quels ont été vos meilleurs souvenirs durant l'enregistrement ?
Ambroise: La première fois que l'on a réécouté et fait écouter l'album avant les mix et que l'on a réalisé que ... Bein c'était pas mal quoi !
Christophe: La semaine de répétition avec le batteur était géniale aussi !

La pochette de votre album « Music for a While » ressemble étrangement à celle du premier album des Beatles, est-ce volontaire ?
Ambroise : Non, ce n’est pas volontaire. On a voulu faire un portrait de nous trois pour notre album, juste une simple photo mais c'est vrai que la photo a des airs de leur pochette album.

Vous avez combien de dates de prévu pour la tournée? Y a-t-il des dates à l’étranger?
Ambroise : Nous sommes en plein milieu de la tournée avec  quarante dates déjà faites. Nous irons en Angleterre en mai pendant sept jours. On a donné des concerts en  Allemagne, en Belgique et en Suisse.

Avez-vous des projets prévus avec d'autres artistes?
Ambroise : Non. On a déjà joué avec un petit orchestre et cela ce refera certainement.

Un dernier mot pour nos lecteurs du lycée Pierre Mendes France.
Ambroise : Ecoutez de la musique !! Et allez aux concerts !!!

Partager cet article
Repost0
20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 18:07

ss134bPourquoi le nom Skip the Use?

On peut le traduire par : "laisser tomber les usages". C'était plutôt un concept pour faire danser les gens. On est un peu hors des "sentiers battus".

 

Quelle a été votre formation musicale?

Et bien y en a qui ont été formés dans des écoles et d'autres avec rien. Alors on essaye de communiquer autrement qu'avec des codes musicaux. Y en a même qui sont dans une fanfare.

 

En un mot, comment définiriez-vous le groupe?

De la dynamite, très "dance".

 

Jay, comment vous vous définiriez votre groupe?

Euh… Dance ! Ok [rires]

Sinon, on est des top models, des top models plein d'humilité. [rires]

 

Quelles sont vos influences?

Nous avons plein d'influences. Nous écoutons plein de musiques et de différents genres comme le métal, beaucoup d'électro, de jazz.

 

Qu'est-ce qui tourne en boucle dans vos mp3?

Y a pas mal d'électro. Du Canibal Ox, pas mal de hip-hop aussi. Does It Offend You, Yeah ?, Ransid, Billy Tallent, Goose..

 

Est-ce simple de travailler ensemble?

On s'écoute. Ce serait trop compliqué si on ne s’écoutait pas.

 

Comment s'est déroulé le tournage de votre premier clip, "give me "?

Dans le froid [rires], en Normandie. C'était sur une route de campagne. On était assez content, parce que pour un groupe il y a plusieurs étapes : le premier concert, premier album et aussi le premier clip. Alors avant on n’avait pas trop dormi, mais à la fin on en était plutôt fiers.

 

Avez-vous un rituel avant de monter en scène?

Nan pas vraiment de rituel. On fait des concours de jeu sur Iphone!

 

Depuis le début de votre tournée, quel a été votre meilleur souvenir? Le pire?

Le meilleur souvenir c'était à Lisbonne! Et pour le pire, on n'en a pas vraiment. Disons qu’un mauvais souvenir, c'est quand on n’est pas contents de notre prestation, que le public n'a pas vraiment "kiffé" le concert.

 

Combien de dates faites-vous à peu près pendant votre tournée ? Avez-vous participé à des festivals, fait des dates à l’étranger?

On prévoit plein de dates en 2010, on a déjà fait 25 dates depuis octobre et une quarantaine de dates l'année dernière… On a déjà fait Athènes, Lisbonne ... et on aimerait faire la Suisse, la Hongrie, le Canada et partout où on nous veut. [rires]

 

Est-ce que vous travaillez sur un nouvel album?

Oui, ça va être génial. [Les journalises de la Gazette ont eu la chance d'écouter quelques titres.]

 

Souhaitez-vous continuer dans l'électro-rock ou envisage-vous de faire de nouvelles expériences, d’explorer de nouveaux styles musicaux?

Etant donné que c'était notre premier album, le style était assez large. On n’a pas trop envie de se mettre de barrières pour le second. On ne va pas s'empêcher, il pourra sûrement y avoir un ou deux morceaux plus électro que les autres ou plus rock. On est un jeune projet, on n’a pas encore trouvé "le style Skip the Use" ! Mais notre second album sera surement un peu plus électro.

 

Avec qui aimeriez-vous collaborer?

On fait de l'électro, rock, punk alors avec plein de monde comme Izia, Alice Russell, Birdy Nam Nam mais pas avec que des chanteurs, avec des DJ par exemple ça serait cool.

 

Comment imaginez-vous votre carrière future?

Avec beaucoup de dates. On espère toujours être ensemble, ce serait une victoire.

 

Quelle serait votre apogée rêvée?

Yann: Jouer aux USA.

Matt: Faire un max de concert, et tourner partout dans le monde.

 

Un dernier mot?

Merci à notre salle de gym !

Partager cet article
Repost0
20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 18:02

ss135bEn quelle année avez-vous formé votre groupe?

Katty : En 2005.

 

Comment vous pouvez résumer l'histoire des Plastiscines?

En fait, j'ai (Katty) rencontré Marine en seconde, au lycée. Et on s’est découvert des passions communes, aller à des concerts de rock… Ensemble on a vu Kings of Leon, ou encore les Strokes. On n’avait qu'une envie, c'était de faire comme eux : être sur scène, jouer et rien d'autre. Alors on a commencé avec des petits accords… sans trop apprendre vraiment.

 

Est-ce qu'il y avait des garçons à l'origine dans le groupe?

K. : Non, il n'y en a jamais eu. On voulait un batteur "mec".

 

Pourquoi avez-vous changé de batteur ? La composition actuelle du groupe restera-t-elle la même définitivement?

En fait, Zazie est partie il y a à peu près trois ans, juste avant la sortie du premier album. Et donc pendant un an on a changé de batteur environ tout les trois mois. On n’avait pas juste envie d'un nouveau batteur. On voulait aussi une amie qui avait les mêmes loisirs que nous.

 

Vous êtes un des rares groupes de rock entièrement féminins, est-ce un avantage?

Je pense que oui, ça attire la curiosité.

 

Y a-t-il un leader dans votre groupe?

K.&M. : Non, il n'y a pas de leader.

 

Est-ce que vous avez grandi dans une famille de musiciens?

Pas du tout ! Justement, on n’a jamais été bercées dans le rock et donc c'est une façon de réagir. Une autre façon de vivre qu'on ne connaissait pas.

 

Pourquoi avez-vous choisi ce métier? Avez-vous hésité avec une autre carrière?

Marine : On ne se retrouve pas dans l'univers qui nous entoure. Je ne me voyais pas faire une autre carrière. Notre voie était de faire de la musique.

 

Qu'est-ce qui vous plaît dans la musique?

K&M : On ne sait jamais ce qu'il va se passer, ça a un côté excitant, c'est risqué. On fait beaucoup de voyages et on aime ne pas être sûres de ce qu'on va faire.

 

Entre le français et l'anglais, dans laquelle des deux langues êtes-vous le plus à l'aise? Laquelle préférez-vous?

On préfère chanter en anglais, c'est plus "rock". Mais on aime la langue française, et c'est pour ça qu'il y a quelques morceaux en français.

 

D'où vient votre titre BITCH?

M. : En fait, c'est un titre écrit il y a longtemps et c'était une façon de répondre aux critiques, comme quoi on était des "bourges baby-rockeuse", on a donc voulu les envoyer promener car c'était n'importe quoi. Mais maintenant, ce titre a une nouvelle signification, elle s'adresse aux filles qui veulent s'assumer, s'affirmer en tant que fille.

 

Comment avez vous été contactées pour faire votre premier album?

M. : Nous faisions pas mal de concerts à Paris, nous avons fait la rencontre de notre manager Patrick et c'est grâce à lui que nous sommes là aujourd'hui.

 

Comment NYLON Records vous a repérées?

M. : Le rédacteur en chef du magazine NYLON (magazine de mode) était de passage à Paris et nous a repérées sur la couverture d'un magazine que nous avions fait.

 

Est-ce que ça n'a pas été difficile de s'intégrer musicalement aux Etats-Unis?

Bein non, c'est eux qui nous ont contacté et c'est vrai que quatre jeunes françaises avec un petit accent tout mignon ça leur a plu. Ils aimaient.

 

Quels sont vos objectifs par rapport au marché U.S.?

M. : On a fait une tournée au mois de juin et nous avons tourné dans Gossip Girl en septembre dernier et nous allons prochainement y retourner. Notre disque est signé aux Etats-Unis.

 

A quoi pensez-vous quand vous interprétez une chanson?

K. : On ne pense à rien, dès qu'on monte sur scène, on n'est plus fatiguées.

M. : Moi, je pense à mon accord.

 

Avez-vous un rituel avant de monter sur scène?

Oui, on fume toutes les quatre la même cigarette puis on se met en rond et on fait un cri de guerre, différent en fonction des circonstances.

 

La moyenne d'âge de votre public à peu près?

Ca dépend, étrangement à Paris ils sont plu âgés qu'en province mais ça va de 15 à 35 ans à peu près.

 

En dehors de la musique vous vivez aussi ensemble ou bien séparément ?

Séparément! C'est mieux parce qu'être 24h/24 ensemble nous ferait penser qu'au groupe.

Partager cet article
Repost0