Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Edito

Bienvenue sur l'E-zine de L'EMPREINTE

Recherche

Archives

Liens

24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 11:44

Mélanie Pothier: Pourquoi avoir choisi le pseudonyme de L.E.C.K.?
L.E.C.K.: Parce qu'en fait, LECK en sénégalais, en wolof, ça veut dire "guerrrier". Et en fait, c'est un ami à moi qui m'appelait comme ça donc depuis j'ai gardé ce pseudonyme.

Sintia Icart: Vous avez participé au remix du nouveau morceau de Kery James "94 c'est le Barça" et vous avez assuré la première partie de son concert hier soir à Bercy. Qu'est-ce que ça a représenté pour vous de collaborer avec lui?
L.E.C.K.: C'est magique. C'est un rêve qui se réalise. Ça m'a permis de me dire que l'on peut réaliser des rêves quand on ne lâche pas et qui peuvent se réaliser sur le chemin d'une carrière. Et donc voilà, j'en suis très content.

Mélanie Pothier: Le titre de votre album est "Je suis vous". Quel message avez-vous cherché à faire passer à vos fans?
L.E.C.K.: Je pense qu'il parle de lui-même! (rires) C'est pour dire qu'en gros, il n'y a pas vraiment de différence entre un artiste et le public qui l'écoute. Trop souvent on met des artistes sur un piédestal. Moi, je ne veux pas qu'il y ait de différences entre le public et ma personne. La musique, c'est pour transmettre certains messages, parler de certaines blessures.

Fatimata Kebe: Quelles ont été vos sources d'inspiration lors de l'écriture de cet album?
L.E.C.K.: Franchement, c'est un peu la case "égoïste". Tu t'inspires beaucoup de toi-même. C'est ça, le rap. Tu t'inspires de ta vie, de toi-même, de tes réflexions. On s'inspire de ses douleurs, de ses joies. Après musicalement parlant, c'est plus américain. Mais c'est assez éclectique! J'écoute un peu de tout.

Sintia Icart: Vous pouvez nous dire quelques mots sur la pochette?
L.E.C.K.: C'est un peu le hic de cet album-là peut-être. En fin de compte, je voulais mettre des situations, des choses qui me touchaient et qui m'étaient un peu plus personnelles. Il y a une photo qui représente des enfants. Sur la photo, on voit plein d'enfants. En fait, il s'agit de mes neveux et nièces. Vu que je suis Africain, il y en a beaucoup! (rires) Ce qui me touche le plus, c'est ma famille. Après il y a une photo au coiffeur parce que la crête, c'est un peu ce par quoi on reconnaît L.EC.K. Il y a une photo avec une fille aussi à qui je tiens la main. Ça représente le côté amour, affectif que l'on peut avoir. C'était pour dire aux personnes qui allaient écouter cet album qu'on est pareils.

Marie Ranieri: Il y a aussi des tours, non?
L.E.C.K.: Ouais aussi! C'est les amis, les proches. Je voulais exprimer mon attachement pour l'amitié et la loyauté.

Fatimata Kebe: Votre album oscille entre deux univers assez extrêmes. Pourquoi ce choix de mélanger des chansons plutôt festives comme "XPTDR" à des chansons comme "Freedom" et "Langage de vie" qui tirent plus sur le rap conscient?
L.E.C.K.: Pour moi, l'être humain, il est un peu schizophrène. Après, il y en a chez qui c'est développé et c'est une maladie. Mais pour beaucoup d'entre nous, c'est juste qu'on a des humeurs. Par exemple, le lundi matin, on sort du week-end, la semaine recommence. Mais le vendredi soir, on est tous contents. On sait qu'on a notre week-end. C'est des humeurs. C'est ce qui fait LE.C.K. Je peux faire "XPTDR" qui représente un peu la jeunesse d'aujourd'hui avec les hashtags, les SMS et comment on communique entre nous. Et puis il y a des chansons comme "Freedom", plus rap conscient, ou c'est plus sur un thème. Aujourd'hui, il y a effectivement beaucoup de femmes qui se font taper dessus. Ça me touche beaucoup et donc j'ai voulu en parler. C'est aussi simple. C'est essayer de ne pas se mentir à soi-même et se demander ce que l'on peut apporter aux gens. J'en parlais hier avec Kery James. Le rap conscient, il est en train de mourir malheureusement. Kery James, c'est quelqu'un qui rassemble. Hier au concert de Kery James, il y avait de tout. Il y avait des Français de pure souche comme il y avait des Malgaches, des Noirs, des Arabes! Cette espèce de drapeau que je vais essayer de récupérer et de porter très haut, de pouvoir porter un message et construire des choses pour la jeunesse. Il faut servir à quelque chose autrement ça ne sert à rien de faire du rap.

Sintia Icart: Ça fait plusieurs mois que vous tournez. Comment vous sentez-vous aujourd'hui?
L.E.C.K.: Fatigué, très fatigué! Un peu dans la retenue. Je suis dégouté que ça va bientôt finir. J'ai une petite déception mais je suis aussi très pressé de pouvoir retourner en studio pour faire un autre album et après retourner en tournée. La meilleure chose, après avoir fait un album, c'est d'aller à la rencontre de son public. Moi, j'ai la chance d'avoir beaucoup de gens qui me suivent, hormis celles qui se disent, "il est mignon, l'Arabe" (rires), je veux qu'on comprenne mieux le message que je véhicule. Je sais que ça va ma manquer de ne plus être près de mon public car c'est vraiment ce que j'aime le plus, d'être sur scène et vous allez le voir ce soir! Il y a beaucoup de sentiments qui ressortent quand je suis sur scène et donc de savoir qu'on va couper court et que l'on va passer à autre chose, ça fait un peu mal mais voilà, c'est reculer pour mieux sauter!

Partager cet article
Repost0

commentaires